Découverte archéologique
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( Photo exclusive extraite des travaux de Moustakim )
Le jeune étudiant, natif de Ntsaweni, Moustakim Ibrahim est en Master 2 d’archéologie à l’Université de Dar-es-salam. Grâce à ses recherches pour une validation de son diplôme, l’histoire de la localité va prendre de nouvelles dimensions. Accompagné de son encadreur, le professeur Felix Chami, il a entrepris des fouilles archéologies à Ntsaouéni qui vont dans le sens de confirmer la thèse de l’islamisation des Comores à compter du 7ème siècle et qui risquent bien de bouleverser l’histoire de la civilisation de l’Islam dans la région orientale de l’Afrique. Les travaux conduits par l’archéologue tanzanien et Ali Mohamed Gou, chef du département Histoire à l’Université des Comores, ont débuté dimanche 28 novembre dernier. L’ équipe mixte d’archéologiques et chercheurs tanzaniens et comoriens creuse les fondations de l’ancienne mosquée de vendredi de Ntsaouéni pour dater cette construction considérée monument historique.
La tradition orale rapportait que le chef coutumier de Mbude, Mtswamwindza aurait effectué un séjour en Arabie Saoudite au siècle de l’avènement de l’Islam. La découverte, dimanche 5 décembre, d’anciennes fondations enfouies sous l’ancienne mosquée de vendredi de la localité révèle des indices clairs indiquant que la première mosquée édifiée sur le lieu date du 7ème siècle après Jésus-Christ. Selon les professeurs Chami et Gou, les fouilles archéologiques ont révélé 3 fondations superposées au sous-sol. La première fondation est celle d’une mosquée qui date du 13ème siècle et la seconde d’une autre remontant au 7ème compte tenu des écritures gravées sur les objets, notamment des poteries et autres, trouvés à ce deuxième niveau. Selon les chercheurs, leurs travaux vont se poursuivre au troisième niveau pour un complément des données déjà recueillies.
Selon le professeur Gou, jusqu’à ce jour l’ancienne mosquée de l’Afrique orientale était celle de Lamu, en Tanzanie, construite au 8ème siècle. Ainsi, la découverte de Ntsaouéni va modifier le cours de l’histoire de la civilisation islamique de l’Afrique orientale.
Au cours d’un échange avec la presse lundi 6 décembre, les enseignants-chercheurs Chami et Gou ont démontré que l’histoire de l’Afrique telle qu’elle est écrite par les occidentaux est à revoir. Ils estiment que ces éminents professeurs, Vérin et consorts, n’ont pas pris la peine de faire des recherches poussées avant d’écrire cette histoire.
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